Les différentes solutions pour effectuer un recovery audit de la comptabilité fournisseurs ont chacune leurs points forts, mais aussi leurs inconvénients. Si la démarche est toujours utile pour récupérer de la trésorerie perdue et jauger la performance de ses processus comptables, chaque option présente des avantages différents dont il est intéressant de prendre connaissance avant de choisir à qui faire appel. Ressources internes, cabinet d’audit généraliste, ou spécialiste du Profit Recovery ? Le point sur les solutions envisageables.
Quel que soit le niveau de ressources des équipes comptables et la robustesse des processus mis en œuvre, la comptabilité fournisseurs d’une entreprise comporte toujours son lot d’erreurs résiduelles. Inévitables, elles sont le fruit de différents phénomènes et, cumulées, peuvent représenter des pertes de trésorerie conséquentes pour les entreprises. Ce sont ces montants perdus que le recovery audit de la comptabilité fournisseurs, ou Profit Recovery, vise à récupérer.
Ce type d’audit, né dans les années 70 aux Etats-Unis dans la grande distribution, s’est ensuite développé en France et est aujourd’hui pratiqué par des entreprises de tout secteur d’activité. Mais une fois convaincu de l’intérêt de cette démarche, encore faut-il décider de la manière de procéder. S’offre alors à l’entreprise trois possibilités : opter pour un audit réalisé en interne, faire appel à un cabinet d’audit généraliste, ou missionner un spécialiste du Profit Recovery. Tour d’horizon des avantages et inconvénients de chaque option.
La première option consiste à confier son recovery audit aux collaborateurs internes, généralement de l’équipe comptable. En utilisant certains outils dédiés à l’analyse et la manipulation de données (comme Galvanize – anciennement ACL), il est tout à fait possible d’identifier une partie des trop-payés en comptabilité fournisseurs, notamment ceux issus de « doublons parfaits » (c’est-à-dire ceux dont les informations saisies en comptabilité sont strictement identiques).
Rompus aux fonctionnements de l’entreprise, l’un des avantages principaux à confier le recovery audit aux équipes internes est leur connaissance fine de l’entreprise, qui leur permet d’orienter intuitivement les recherches vers les zones de risque. Cette solution peut aussi s’avérer rassurante pour une direction qui s’inquièterait à l’idée de confier le recouvrement de trop-payés à un tiers alors que le maintien d’une bonne qualité de relations avec ses fournisseurs est un enjeu clef.
En revanche une telle démarche est très consommatrice de temps et d’énergie pour les collaborateurs, pour des résultats qui ne seront pas toujours satisfaisants… Certaines erreurs ont en effet de fortes chances de passer sous leurs radars à défaut de disposer d’un outil et d’une méthodologie adaptés, ou parce qu’ils ne recherchent que les anomalies dont ils soupçonnent a priori l’existence. Enfin, ils peuvent avoir des difficultés à mener à bien le recouvrement des sommes identifiées.
Le recovery audit de la comptabilité fournisseurs peut aussi être confié à un cabinet généraliste. Qu’il s’agisse des Big Four ou de structures de plus petite taille, ces acteurs disposent à la fois de savoir-faire en matière fiscale et comptable, et se sont pour la grande majorité dotés de compétences en data-mining. Ils sont donc en mesure d’analyser la comptabilité fournisseurs en vue de repérer les montants perdus.
Cette option a l’avantage d’être synonyme de praticité pour les grandes entreprises. Généralement déjà en contact avec un cabinet d’audit sur d’autres sujets (comme les audits SI, ou les audits d’opérations financières), cela permet de centraliser les services chez un seul prestataire et ainsi, ne pas multiplier les interlocuteurs.
Mais le recovery audit est un métier de « chercheur d’or », qui n’est pas forcément dans l’ADN de ces généralistes. Leurs analyses donnent souvent des résultats partiels, faute d’expertise spécifique. D’autre part, la prestation proposée n’intègre pas toujours le recouvrement des sommes détectées. Enfin, si certains pratiquent la rémunération au succès, la plupart appliquent une facturation forfaitaire.
La dernière option consiste à solliciter une société spécialisée dans le Profit Recovery. Ces prestataires sont souvent des acteurs historiquement spécialisés dans le secteur de la grande distribution. Ils étudient avant tout les incohérences entre les conditions contractuelles établies avec les fournisseurs et la facturation effective, et complètent leur audit par une analyse secondaire des trop-payés en comptabilité fournisseurs.
Cependant, la grande distribution n’est pas le seul secteur concerné par le recovery audit : à l’image de Runview, une poignée d’acteurs ont fait de la détection des trop-payés fournisseurs leur cœur de métier. Les spécialistes interviennent avec autonomie et professionnalisme de la réception des données comptables jusqu’à la phase de recouvrement. Le retour sur investissement est en outre forcément positif, car la rémunération se pratique au success-fee.
Chez Runview, nous avons développé une méthodologie pertinente et efficace, peu importe le secteur l’activité de l’entreprise auditée (industrie, banque-assurance, service…). Fruits de 20 années d’audit, nos puissants outils de data-mining et d’intelligence artificielle développés en interne s’améliorent continuellement, en s’alimentant des résultats de chaque audit de Profit Recovery. En combinant technologie et compétences fiscales et comptables pointues, nous sommes en mesure de procéder à une analyse exhaustive et particulièrement performante de la comptabilité fournisseurs.
Forts de leur expertise, nos consultants spécialisés dans l’analyse de la comptabilité fournisseurs sont par exemple en mesure d’identifier des doublons complexes ou de repérer des cas très spécifiques de TVA déductible omise. Les montants récupérés sont donc beaucoup plus conséquents. Habitués à travailler pour des entreprises du SBF120 (et notamment celles du CAC40), nous accordons une véritable attention au respect de la relation entre notre client et ses fournisseurs.
Cependant, la force d‘un acteur spécialisé peut parfois paraître comme un inconvénient. De par leur expertise très spécifique dans un domaine, ils ne sont généralement pas en mesure de proposer d’autres types de missions, ce qui multiplie alors les prestataires pour l’entreprise cliente.
Prendre connaissance de ces différences permet d’opter pour l’une ou l’autre de ces solutions qui permettent d’effectuer un recovery audit. Si faire appel à un acteur spécialisé paraît être l’option la plus évidente, le choix de son auditeur, interne ou externe, généraliste ou spécialiste, dépendra finalement des priorités et besoins de chaque entreprise. Démarche en tout cas intéressante, le recovery audit pourra alors s’avérer plus ou moins efficace et chronophage selon l’option privilégiée.
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