Souhaitant vérifier la bonne maîtrise de la déductibilité de la TVA par ses équipes et contrôler la performance de son centre de services partagés, le groupe Etam a sollicité Runview pour mener un audit de la TVA déductible omise sur trois exercices. L’occasion de mettre en lumière une très bonne gestion de ce sujet en interne et de démontrer la qualité du travail mené par les équipes, tout en récupérant du cash et en améliorant le traitement de la TVA sur un cas très spécifique de factures.
Pour évaluer la qualité de son travail, rien de tel que de le soumettre à un regard extérieur avisé. Bien sûr, cela suppose de s’exposer à la critique. Mais en cas de retour positif, ce jugement, puisqu’impartial, vaut bien plus que n’importe quel autosatisfecit. Les équipes comptables du Groupe Etam ont pu en faire l’expérience à l’occasion d’un audit de TVA confié à Runview, expert du Profit Recovery.
Leader français de la lingerie, le groupe familial d’envergure internationale conçoit, fabrique et distribue des sous-vêtements et du prêt-à-porter à travers les marques Etam, Undiz, Maison 123, Livy et Ysé. Présent dans 55 pays, le groupe emploie environ 4 800 collaborateurs et compte près de 1 400 points de vente. En 2020, il a réalisé un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros hors taxes.
La comptabilité auxiliaire du groupe est centralisée à Clichy. Depuis 2018, un centre de services partagés (CSP) est en charge de l’enregistrement des factures et du maintien de la base de données fournisseurs. La comptabilité est gérée sur SAP et le groupe utilise notamment l’outil de dématérialisation Readsoft et le logiciel Notilus pour la gestion des notes de frais. « Depuis environ un an, nous avons automatisé la saisie des factures relatives à la comptabilité d’engagement », explique Samir Ourabah, responsable de la comptabilité clients et fournisseurs pour l’ensemble du groupe, en France et en Europe.
À l’automne 2021, plusieurs facteurs incitent Etam à réfléchir au lancement d’un audit de sa TVA déductible. « Il y avait déjà eu une mission de ce type il y a quelques années et les résultats n’avaient pas été très satisfaisants », se rappelle Samir Ourabah, arrivé ultérieurement au sein du groupe. L’entreprise souhaite vérifier que le sujet de la TVA est désormais mieux géré, d’autant qu’entretemps le CSP a été mis en place. « Nous voulions faire appel à un œil externe pour nous assurer de la bonne qualité du traitement des factures fournisseurs », explique le professionnel. La mission doit aussi permettre de récupérer de la TVA déductible oubliée, ce qui constitue un autre avantage à ses yeux : « Le deuxième intérêt de l’audit réside dans l’amélioration du BFR et dans l’impact négatif du P&L ».
Enfin, le calendrier et les délais de prescription fiscale jouent aussi en la faveur du lancement d’un audit, alors que la fin de l’année 2021 se profile. « Nous voulions surtout auditer l’exercice 2019, suivant la mise en place du CSP, et pour lequel nous avions jusqu’à fin 2021 pour passer nos éventuelles régularisations de TVA », explique le professionnel.
De premiers échanges permettent à Runview de présenter sa solution et sa méthodologie au Groupe Etam, qui, de son côté, cherche à trancher sur l’opportunité de mener cet audit. « Nous voulions nous assurer que l’opération soit la moins coûteuse possible et que l’on ait un retour sur investissement », précise Samir Ourabah. À cet égard, le mode de rémunération adopté par Runview s’avère convaincant. « Il s’agit d’une tarification aux success-fees. Si notre travail est bien mené et qu’il n’y a pas d’erreurs, cela ne nous coûte rien. Si l’audit révèle des anomalies, cela nous rapporte plus que cela nous coûte. Sur le plan comptable, l’opération est complètement en notre faveur », résume le responsable des comptabilités auxiliaires.
L’autre élément décisif réside dans l’expertise de Runview, spécialiste du recovery audit. « C’est leur cœur de métier », apprécie Samir Ourabah, qui précise que la question s’est posée de réaliser les analyses de TVA en interne, en tout ou partie, plutôt que de faire appel à Runview. « Finalement, nous avons pris le parti de ne pas réaliser le contrôle de notre côté. Nous voulions que Runview réalise un audit complet, car même si nous aurions pu économiser quelques success-fees, l’impact aurait été moins significatif auprès des équipes en effectuant les analyses nous-mêmes », justifie-t-il. Le professionnel a alors conscience qu’en cas de mauvais résultats, son travail et celui de ses équipes seraient mis en cause. Mais effectuant lui-même des vérifications de manière régulière, il se montre plutôt confiant.
Fin 2021, Runview est donc chargée d’auditer les exercices 2019 à 2021 de 11 sociétés du groupe, soit un total de plus de 435 000 écritures, représentant près de 2 milliards d’euros TTC et 200 millions d’euros de TVA. En octobre et novembre, les Fichiers des Ecritures Comptables (FEC) correspondants sont transmis aux consultants et analysés grâce à l’outil de data-mining développé par Runview. Ils sont également dotés d’accès sécurisés leur permettant de consulter les factures des opérations à distance. L’audit se déroule alors en deux temps. Les deux premiers mois sont consacrés à l’analyse, la confirmation et la validation de la TVA déductible omise sur l’exercice 2019, afin qu’Etam puisse procéder à sa régularisation dans les temps. Les exercices 2020 et 2021 sont analysés par la suite.
Chaque fois, la liste des erreurs repérées par les consultants est soumise à l’approbation des équipes d’Etam. « Nous validions les anomalies révélées par Runview sur leur portail en ligne. Elle a l’avantage d’être facile à comprendre et accessible à tous », apprécie Samir Ourabah, qui note aussi la fluidité des échanges avec des consultants dont les compétences ont été appréciées. La mission se déroule sans écueil, et malgré une période de fin d’année chargée, les équipes comptables internes se sont montrées réactives et ont pu procéder à temps aux validations.
Samir Ourabah, responsable de la comptabilité clients et fournisseurs France et Europe chez Etam
Même s’ils sont conformes à mes attentes, ces résultats constituent néanmoins un soulagement. C’est une récompense pour mes équipes et moi-même.
Les analyses révèlent une très bonne gestion de la TVA. Les taux d’anomalies oscillent entre 0,018 % et 0,021 % des écritures analysées, deux fois moins que d’autres missions similaires exclusivement portées sur la TVA réalisées par Runview. Si l’audit permet à Etam de récupérer un total de 113 000 € de TVA déductible omise, les montants retrouvés diminuent au fil des exercices, prouvant la résolution progressive de certaines anomalies. De quoi satisfaire Samir Ourabah : « Même s’ils sont conformes à mes attentes, ces résultats constituent néanmoins un soulagement. C’est une récompense pour mes équipes et moi-même », explique le professionnel. Il a d’ailleurs partagé avec ses équipes et ses supérieurs le rapport de fin de mission, qui synthétise ces résultats et souligne la « très bonne maîtrise de la déductibilité de la TVA » chez le groupe Etam. « Le rapport est clair et complet, on y retrouve des explications sur les différentes problématiques détectées par l’audit », commente-t-il. Le contentement est partagé en interne. « Tout le monde est très satisfait. Ces bons résultats confortent aussi notre décision d’externaliser la comptabilité pour les travaux à faible valeur ajoutée », apprécie le responsable des comptabilités clients et fournisseurs.
L’audit n’est cependant pas dépourvu d’enseignements pour les équipes d’Etam. La majeure partie des montants récupérés provenait ainsi de la non-déduction de la TVA sur les factures d’un fournisseur américain. Celui-ci avait des habitudes de facturation différentes qui ne permettaient pas de procéder immédiatement à la déduction de la taxe. « C’était un cas très précis, où selon moi nous ne pouvions pas passer la TVA en charge. Nous avons eu des échanges avec les équipes de Runview, je me suis documenté, et il s’est avéré que cela était en réalité possible », détaille Samir Ourabah. Grâce à l’audit et en particulier au conseil avisé de Runview, le groupe Etam a pu récupérer cette TVA déductible oubliée et partager l’information aux équipes comptables. « Nous continuons à travailler avec ce fournisseur, avec un volume assez important, l’impact à long terme est donc intéressant », remarque-t-il.
En dehors de ce sujet, les anomalies identifiées relèvent plutôt d’erreurs ponctuelles, à la marge, ce qui n’empêche pas le professionnel d’envisager de renouveler ce type d’audit à l’avenir. « Je veux challenger à nouveau ces résultats, notamment parce que nous avons du turnover et donc un risque que des connaissances se perdent, soient mal transmises, ou que de nouvelles erreurs apparaissent », explique-t-il.
Le responsable des comptabilités clients et fournisseurs du groupe se montre aussi intéressé par un autre savoir-faire de Runview : l’identification de doubles paiements et de trop-payés fournisseurs au sens large. « Je mène déjà ce type d’audit moi-même, mais j’ai mes limites. Confier une mission à Runview sur le sujet permettrait aux consultants de répertorier les doublons qui échappent immanquablement à la comptabilité, avec un impact P&L positif », développe-t-il. Samir Ourabah y voit surtout l’occasion de disposer d’un nouvel argument en faveur d’un passage plus généralisé à la comptabilité d’engagement, pour laquelle il milite en interne. « Aujourd’hui nous avons un ratio de 40 % de factures avec commande, mais j’aimerais atteindre un ratio de 80%. Si l’audit de Runview montre que l’essentiel des problèmes rencontrés en matière de doublons se pose sur des factures sans commandes, cela pourrait être l’élément déclencheur d’un changement de méthodes de travail », espère le responsable. Pour convaincre, rien de tel encore une fois que de pouvoir s’appuyer sur les conclusions d’un tiers reconnu.
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